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Les Etats sont devenus des banquiers, mais pas n'importe lesquels!


Pour sauver Quimonda en Allemagne (sous-société de Infineon), l'Etat prête 375 millions d'Euros à 15% d'intérêts. Là, on peut parler de taux d'intérêts usuraires!

Pour sauver la Fortis, l'Etat Belge et l'Etat Luxembourgeois ont capitalisé la banque avec quelques milliards d'Euros pendant quelques jours avant de vendre la banque à BNP à 50% du prix de l'action. Les Etats Belge et Luxembourgeois ont récupéré leur mise avec un surplus de 1.7 milliards d'Euros. Aujourd'hui, ces Etats s'étonnent que les actionnaires ne sont pas contents et ont assigné avec succès les deux Etats. Pas mal le rendement: Un investissement de +- 12 milliards sur 3 jours rapporte 1.7 milliards!

En Allemagne, la politique est en train de faire passer la loi suivante: "Tous ceux qui possèdent plus de 750 000 Euros doivent prêter 2% de leur capital à l'Etat et cela pour un taux d'intérêt de 2.5%!" Comme l'Etat Allemand prête l'argent à 15%, il va réaliser un bénéfice de 12.5% sur le dos des sociétés qui se trouvent actuellement en difficultés!

Au Luxembourg, l'Etat a capitalisé la banque Fortis afin qu'elle ait plus de facilités à donner des prêts aux consommateurs. Avec des taux directeurs de presque zéro, l'Etat Luxembourgeois demande un intérêt de 10%!

L'Etat Français paie ses factures avec 3 ans de retard et se vante maintenant de les payer avec seulement deux ans de retard (plan de relance Sarkozy). Ces paiements "anticipés" comme il a appelé cela, font partie de son budget de relance. En résumé, l'Etat paie ses factures avec deux ans de retard sans devoir payer des intérêts! Il se trouve maintenant que justement une société à qui l'Etat doit de l'argent est en retard de paiements d'impôts. L'Etat calcule un taux d'intérêt de 1% par mois (12.8% par an) et des frais de recouvrement. Le montant des impôts dus est égal à 1/50 ième de l'argent que l'Etat doit à l'entreprise. Il manque seulement encore que l'Etat prête de largent à cette entreprise afin qu'elle ne tombe pas en faillite ... et cela au taux de 15%!

Depuis que je sais tout cela, je me dis que finalement les banquiers n'étaient pas si mal que tout le monde le pensait! Aujourd'hui, il y a pire et le pire n'est jamais décevant.

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