Dans tous les pays de l'Europe, la sécurité sociale connaît des problèmes de financement. Dans certains pays, les politiciens espèrent régler ce déficit en réduisant les prestations, dans d'autres pays, ils financent la sécurité sociale par une augmentation d'impôts. Le réel problème se trouve cependant ailleurs :
Partout en Europe, le coût de la médecine progresse beaucoup plus vite que ne le font les salaires. Si les salaires progressent de 0.5 à 3% par an, alors la masse des cotisations perçues par les organismes de la sécurité sociale progressent aussi par le même taux. Si en même temps, le coût de la médecine progresse de 5 à 10% par an, alors chaque année le déficit se creuse de 4.5 à 9.5%.
En augmentant le taux des cotisations, on ne fait rien d'autre que de casser la compétitivité et le pouvoir d'achat. En cassant le pouvoir d'achat, on ne fait rien d'autre que de casser la croissance économique.
Le salaire minimum devrait se trouver maintenant à 1600€ compte tenu de l'inflation que nous avons connue les dernières dix années. Cela fait une différence de +-60%! Avec un salaire minimum de 1600 €, les cotisations sociales perçues pour tous ceux qui touchent le salaire minimum seraient majorés de 60% aussi, assez pour financer les dépenses de la sécurité sociale.
Quoi faire alors?
Premièrement faudra-t-il analyser comment on peut réduire les frais de fonctionnement de la sécurité sociale.
Deuxièmement faudra-t-il augmenter les salaires progressivement tout en réduisant le taux des prélèvement sociaux.
Quel en serait le bénéfice?
Concernant la compétitivité, il n'y aura pas de différence puisque l'augmentation des salaires et la réduction du taux des prélèvements s'annulent.
Concernant la croissance économique, il n'y a pas photo. Les augmentations de salaires se retrouveront immédiatement dans l'économie. Cet argent sera dépensé par les ménages qui touchent le salaire minimum. Il y aura en conséquence des rentrées de TVA plus importantes. Les entreprises renoueraient avec les bénéfices, payeraient des impôts et engageraient du personnel. Il y aurait donc une baisse considérable de chômeurs, donc un coût moins élevé pour les états.
Pourquoi les responsables politiques n'analysent-ils pas le problème comme je viens de le faire? Je n'ai qu'une seule réponse : Ils sont totalement dépassés!
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