Il faudrait que ces experts économiques qui se prononcent actuellement sur les solutions de sortie de crise remettent les pieds sur terre afin de pouvoir trouver une solution réelle à la crise. La solution n'est pas à chercher dans la création d'une dette bleue ou rouge, dans la création de nouvelles institutions ou encore dans des coupes budgétaires. La solution, c'est le pouvoir d'achat. Augmentez les salaires et il y aura une relance économique, une croissance qui permettra de rembourser plus facilement les dettes. Compétitivité remise en cause en augmentant les salaires? Je ne voie pas comment on pourrait de toute façon être compétitif vis-à-vis d'autres pays qui affichent des salaires de 50€ à 500€ par mois. Quoi faire alors? Simplement, il faudra taxer les marchandises à l'importation. Je m'explique. Si une marchandise coûte 1000€ actuellement et que l'ont sait qu'il y a 30% de main d'oeuvre dans ce prix et que le salaire minimum du pays exportateur est de 500€ par exemple, alors il faudra faire le calcul suivant :
Prix de la marchandise : 1000€
Dont part main d'oeuvre : 300€
Salaire minimum pays exportateur : 500€
Salaire minimum du pays importateur : 1500€
Calcul de la main d'oeuvre : 1500 / 500 * 300 = 900€
Calcul de la taxe : 900€ - 300€ = 600€
La marchandise devrait alors être vendue au prix de 1600€
Conclusion : Plus aucune société n'aura intérêt à délocaliser. Les salaires pourront donc facilement être majorés d'au moins 20%. La SECU aura des rentrés de + 20% et ne sera plus en déficit. Les caisses de retraites n'auront plus de problème de liquidité et pourront revaloriser les retraites. Les gens pourront acheter plus et du coup il y aura une croissance de 8%. Une croissance de 8% engendre un plus en impôts et TVA et permettra facilement à rembourser les dettes.
Il faut savoir que toute croissance en-dessous du taux d'emprunt des Etats mène inévitablement à la faillite de cet Etat. Les mesures d'austérité produisent cet effet. Ils cassent la croissance, produisent en réalité moins de rentrés fiscales et mettent en péril les caisses de la sécurité sociale, des retraites et finalement la capacité de remboursement des Etats.
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