Accéder au contenu principal

Petite réflexion pour la compétitivité

Les responsables politiques français disent que la compétitivité de l'Allemagne est passée par des diminutions de salaires. Ce n'est pas juste! En Allemagne, les syndicats sont arrivés à augmenter annuellement les salaires de 3 à 4 %. En période de crise, les salaires ont progressé de 1.5%. L'Allemagne est plus compétitive puisque les charges sur les salaires sont moins élevés et puisque les Allemands ont des semaines de 42 heures.

Inévitablement, si la politique française affirme que les Allemands ont baissé les salaires, c'est ce que les politiciens veulent mettre en oeuvre. Je rappelle ici que c'est le cas depuis 10 ans en France. Un exemple : les salaires des sages-femmes n'ont plus bougé depuis 2002!

Alors si tous les pays de l'Europe se mettent à baisser les salaires, alors qui va encore pouvoir acheter les produits que les européens produisent? Baisser les salaires n'est bénéfique que pour le premier pays qui le ferait et encore sur une très courte période. A long terme, cela mène à la catastrophe. Comme toujours, nous sommes confrontés à des politiciens qui ne veulent pas regarder à un terme plus long que leur mandat.

Les Allemands exporteront moins de voitures en France si les salaires des français baissent. Idem pour les voitures françaises exportées en Allemagne. Les exportations ne peuvent en conséquence que progresser si dans les autres pays les gens gagnent assez d'argent pour pouvoir se payer les produits. Ou croyez-vous que l'Allemagne continue à exporter autant qu'avant en Grèce, Irlande, Angleterre ....

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La plus grande arnaque depuis Madoff !

Cette semaine, les Etats Européens ont négocié une réduction de 50% de la dette Grecque avec les banques. Ce qui m'a étonné beaucoup, c'est que les banques ont été tout de suite d'accords... Aujourd'hui, nous pouvons lire dans la presse que les Etats Européens ont décidé une réduction de 50% de la dette Grecque détenue par des investisseurs privés . Cela veut dire quoi? D'abord, comment est-ce que cela fonctionne si un Etat prête de l'argent: Dans notre cas, l'Etat Grecque a émis des obligations qui ont été achetées par des banques, des institutions et par d'autres Etats. Les banques ont revendu en partie les obligations à des particuliers (investisseurs privés) sous forme de portefeuilles diversifiés détenant plusieurs dettes d'Etats etc... Aujourd'hui, c'est justement cette partie qui ne sera pas remboursée. La dette Grecque détenue par les banques elles-mêmes, les institutions ou encore les autres Etats sera remboursée. Puisque c'est p

Tout doucement on se remet à l'évidence ....

En Allemagne, Merkel estime que l'économie va régresser de 5% cette année. Il y a encore un mois, elle parlait de 2.5%. Encore deux pourcents et elle rejoint mes estimations. La politique française et allemande commence aussi à parler de révolution! Nous le constatons actuellement déjà dans les grandes entreprises qui ferment leur portes. Cette montée en puissance est douce et de plus en plus régulière. Le chômage augmente aussi dans les proportions que j'ai estimées en octobre. En France, on constate aussi 200000 créations d'entreprises micro-bulles (ces gens ont été licenciés et se sont mis à leur compte). Il ne faut pas oublier les entreprises qui n'ont pas encore licencié, mais fermé leur usine pendant deux à trois semaines. Ce chômage partiel ne figure évidemment pas dans les statistiques des Etats. A moyen terme, ces entreprises commenceront aussi à licencier! L'industrie automobile a repris un peu grâce à la prime à la casse. Les véhicules achetés sont cepend

Ce qui cause problème en Europe ...

Ce qui pose problème en Europe, ce sont bien les salaires qui sont différents de pays à pays. En effet, on aurait dû harmoniser les salaires et la fiscalité avant de créer l'Europe commerciale et l'Euro. Cela n'a pas été fait et maintenant, nous devons constater que nos industries s'en vont pour produire dans des pays où le coût de la main d'oeuvre est moins chère. C'est cela qui met à mal toute l'ancienne Europe. Mais il n'est pas trop tard pour bien faire. Prenons le cas d'un pays où le coût du salaire minimum (SMIG) est de 500 € et qui veut exporter vers un pays où le coût du salaire minimum est de 2500 €. Il est donc évident que la marchandise exportée peut être moins chère en ce qui concerne la partie de la main d'oeuvre. Imaginons encore que le coût de la marchandise exportée se compose de la façon suivante : 70% coût en matériel et 30% de coût en main d'oeuvre. Imaginons encore que la marchandise exportée coûte au producteur 1000 €. Da