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Réunion des Ministres de la Finance


Ce qui a été évident pour certains économistes dès le mois d'octobre, devient tout doucement une évidence pour les Ministres de la Finance des pays de l'Europe. A leur dernière réunion, ils ont estimé que l'économie ne reprendrait même pas en 2010!

Leur estimation du taux de régression s'approche de mes chiffres annoncés au mois d'octobre et au mois de novembre 2008. La politique a donc pris 5 mois pour réaliser l'envergure de cette crise. Quelle incompétence!

Le pire dans tout cela, c'est que les Ministres se sont résignés et attendent 2011 pour une reprise de l'économie. Une chose est claire: Si rien n'est fait pour relancer l'économie, alors il n'y a aucune raison pour espérer qu'elle décolle en 2011. Comme je l'ai déjà dit lors de l'annonce des paquets conjoncturels, cet argent dépensé n'apporte rien à la relance de l'économie. J'avais dit aussi que plus de temps la politique prend pour réagir, plus d'argent faudra-t-il mettre pour relancer l'économie. Sachant que le nombre de chômeurs va dramatiquement augmenter au mois de mars et au mois d'avril, les finances des Etats sont de plus en plus affaiblies et les Etats auront de moins en moins d'argent pour faire ce qu'il aurait fallu faire, il y a 4 mois déjà.

Personne de la politique n'a réalisé que nous sommes face à deux crises. La première a débuté en 2007 et la deuxième en octobre 2008. La politique ne considère que la crise bancaire et pas celle du pouvoir d'achat.

Le pouvoir d'achat s'est détérioré dès 1960. Pour rétablir le pouvoir d'achat dès les années 1960, le consommateur a trouvé une première solution en envoyant la femme travailler. Dès 1980, la plupart des femmes ramènent un deuxième revenu. Cette augmentation du pouvoir d'achat fait progresser l'économie virtuellement. Le pouvoir d'achat continue cependant à diminuer chaque année et les ménages ont de plus en plus recours à des prêts à la consommation. Si en 1980, on peut compter un prêt à la consommation pour trois ménages, dès 2000, chaque ménage a au moins trois prêts à la consommation. En 1980, 1 voiture sur 7 était financée par un prêt à la consommation, aujourd'hui 98% des voitures sont financées! Normalement, dans les années 1990, on aurait dû connaître une grande crise du pouvoir d'achat. Cela n'a pas été le cas, puisque les cartes de crédits se sont vulgarisées et ont apporté du pouvoir d'achat aux ménages. Plus tard, les grands magasins ont offert des crédits à l'achat de leurs articles en proposant des remboursements sur plusieurs mois. Tout cela a fait que la consommation a pu progresser.

Dès 2007, les ménages étaient surendettés et la consommation a commencé à ralentir. Début 2008, le ralentissement de la consommation a commencé à se refléter dans les statistiques. La politique n'en a pas pris note du tout. Je le répète encore une fois : Quelle incompétence! On ne peut malheureusement pas le dire assez souvent. En octobre, la crise bancaire a fermé le robinet des crédits et le ralentissement de l'économie était immédiat et brutal. Ce que les politiciens ne réalisent pas, c'est que la crise serait venue de toute façon. Elle ne serait pas venue aussi brutalement, mais elle serait venue. La crise bancaire n'a fait que cette crise éclate une année plus tôt.

Alors regardons ce que les politiciens ont fait les dernières années: En Allemagne, Merkel a augmenté la TVA de 16 à 19%. En France, Sarkozy a instauré une vingtaine de nouvelles taxes. En Angleterre Blair a instauré un salaire minimum de +-200 € par mois. Au lieu donc d'augmenter le pouvoir d'achat, la politique a fait juste le contraire et a contribué ainsi à la crise. Si le pouvoir d'achat avait été augmenté dès 2007 aussi bien en Amérique qu'en Europe, alors les propriétaires d'immeubles en Amérique auraient pu continuer à rembourser leurs crédits et il n'y aurait pas de crise.

Alors quoi faire maintenant?
Restaurer le pouvoir d'achat pour les bas salaires. Il faudra l'augmenter de 50% afin que l'économie reprenne.

Comment le financer?
En réduisant le nombre de fonctionnaires. Certes, cela ne pourra pas se faire immédiatement et sans alléger la charge de travail. Il faudra simplifier la gestion des Etats et réussir à diminuer de 50% le nombre de fonctionnaires d'ici 2 ans. Il faudra enlever toutes les taxes créées les dernières 20 années, simplifier les déclarations fiscales, réorganiser la sécurité sociale etc... Mais c'est possible. Les dernières 20 années l'emploi auprès des Etats a progressé de 26% et dans le secteur privé de 13% seulement. Cette équation ne pouvait pas tenir à long terme. Aussi longtemps que les Chefs d'Etats ne réalisent pas cela, aussi longtemps l'économie ne décollera pas.

A quoi s'attendre si le pouvoir d'achat n'est pas rétabli?
On se trouve actuellement dans un système de boule de neige. Plus il y aura des chômeurs, plus l'économie va ralentir, plus d'entreprises vont faire faillite et produire plus de chômeurs. A mon estimation, la boule de neige est en train de devenir une avalanche que personne ne pourra plus arrêter. A partir du moment où la population ne saura plus subvenir aux besoins les plus élémentaires, une guerre civile éclatera. On est beaucoup plus proche d'une guerre civile qu'on ne pourrait le croire!

Quelles sont les erreurs principales qui sont commises maintenant?
Cela ne sert à rien d'aider les banques et les industries à survivre si rien n'est fait pour qu'ils puissent à nouveau gagner de l'argent. C'est aussi la première fois que je critique Obama. Il a dépensé plus de 200 milliards de dollars afin qu'un propriétaire sur neuf puisse garder sa maison. C'est de l'argent très mal investi puisqu'à terme, ces propriétaires vont de toute façon perdre leurs maisons. Il aurait fait mieux de donner la possibilité de pouvoir rembourser leurs crédits. Concernant l'augmentation du pouvoir d'achat en Amérique, rien n'a été fait jusqu'à ce jour. Cela est totalement incompréhensible! D'une part, Obama s'est plaint que le Sénat prenait trop de temps pour lui accorder les 780 milliards et d'autre part, il n'a rien fait depuis presque deux mois maintenant. D'ailleurs, on ne le voit plus du tout parler de l'économie. J'ai l'impression qu'il a dépensé toute son énergie dans les élections et qu'il se repose maintenant.
La crise n'est pas une fatalité. Il y a quelque chose à faire pour en sortir. Mais il faut réagir très vite sinon c'est trop tard. Malheureusement, la politique est totalement incompétente. On voit bien qu'ils n'ont plus d'idées et pourtant ce serait très facile. En moins de trois mois, la crise pourrait appartenir au passé. Il faudra cependant 2 années pour les Etats pour rééquilibrer leur budget en suivant le plan de réduction du nombre de fonctionnaires.

Les Chefs d'Etats devraient arrêter de faire de l'économie sans économistes! Comme il y a beaucoup d'économistes qui se contredisent, il faudrait maintenant sélectionner ceux qui ont prédit en octobre 2008 ce que nous vivons actuellement. Qu'un Chef d'Etat ne connaisse rien de l'économie est déjà une chose très grave. Qu'il ne sache même pas différencier avec du bon sens un économiste capable d'un économiste médiocre, révèle d'une incompétence totale dans la fonction exercée. Ne pouvant pas choisir un conseiller dans les économistes, les Chefs d'Etats organisent des réunions avec les grands patrons d'entreprises ... qui sont autant déconnectés de la réalité qu'eux. Aucun de ces partenaires de discussions ne pourrait vivre avec 1000 € par mois! Aucun d'eux n'a jamais vécu avec 1000 € par mois! Aucun d'eux ne peut comprendre que c'est l'homme de la rue avec son bas salaire qui fait tourner l'économie.



Commentaires

caffè a dit…
Au delà des dates "prévisionnelles" d'une hypothétique reprise sur lesquelles il ne manquent que des couleurs pour commencer les paris ou un championnat, le mot d'ordre est "la reprise reviendra" !. Autrement dit on va continuer à nouveau le système qui perdure depuis 1945 mais qui a pris ces racines bien avant.
Par je ne sais quel "miracle" digne de l'esprit sain ou par le simple fait que «  ...comme avant, nous avons toujours passé le cap et retrouvé une reprise donc il n'y a aucune raison que cette crise en soit autrement dans son issue ».
Quoi dire de plus. Nos dirigeants sont tellement incrustés dans cette logique et persuadés qu'ils ont raisons. Si une annotation personnelle : "ce système" qui a permis à tant de nos dirigeants d'en profiter. Il leur est plus que difficile à abandonner.
Entre l'inconnue et un système qui les a fait vivre ... faîtes votre choix ! Le problème majeur est que ces personnes qui se sont procurées ou qui rêvent d'une existence dites "élevées" sont quasiment les mêmes que celles qui m'approprient de façon organisée les directions et les pouvoirs .... donc encore les mêmes qui définissent ce qui "est bien pour tout le monde !". Comme dirait Coluche : cherchez l'erreur !


En parallèle de ce fait, ce qui me fascine et qui me fait peur en même temps c'est cet esprit général qui domine à tous les étages de notre société. Exemple : j'ai entendu, qu'une entreprise a proposé à ces employés de payer en deux fois le règlement de leurs salaires du mois de février (une partie fin février une partie vers le 10 mars si mes souvenirs sont bons) - effet et cas typique de crise actuelle.
Quittant leur habit d'individu individualiste, les employés se sont trouvés un centre d'intérêt commun pour faire grève. Ce qui donne comme résultat in fine un manque à gagner en plus pour l'entreprise. Mais peut importe, l'entreprise est devenue la partie responsable. Je leur souhaite de s'entendre et vite car sinon demain plus personne dans cette entreprise ne touchera de salaire.
Les employés interviewés par des "journalistes" (j'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ma pensée du "journalisme" d'aujourd'hui) expliquent que pour les salariés c'est une situation difficile car ils ont des impératifs de règlement de remboursement d'emprunt, de loyer, etc . Tout est vrai. Mais pourquoi ces employés (à défaut des journalistes) ne se posent ils pas les questions pour savoir quelles sont les raisons qui poussent l'entreprise à leur demander de faire un effort du genre ! Ne serait ce pas par hasard du fait que les clients ne paient pas dans les délais et que tout autant que les salariés l'entreprise ne peut assurer ces factures, emprunts, loyer,...Quel est le retard moyen des règlements des clients (60 jours, 120 jours , + encore ) ? . Est ce que la banque prête actuellement en fond de trésorerie ...la réponse est non. De toute façon le prêt de fond de roulement coûte cher. Enfin, pourquoi les clients de cette entreprise ne paient pas, si ce n'est... parce que les clients de cette entreprise client de l'entreprise en grève doivent se trouver dans la même situation envers leur clients, etc...un bel effet boule de neige. Autre cause possible : par peur de se retrouver sans argent par peur de se retrouver aussi sans argent garde un trésor de guerre et ne paient que lorsque les nouvelles factures ont rentrées.. à condition que leurs clients paient bien entendu. Un bel effet boomerang si on rajoute que si les salariés non plus d'argent ils ne peuvent pas dépenser et donc faire travailler les entreprises.
Alors qui est responsable de ces situations si ce n'est ceux là mêmes qui ont mis en place ce système de règlements perfides : l'Administration et toutes les grandes entreprises. Demander quel est le retard moyen enregistré par l'état français par exemple dans ces règlements (vous trouverez la réponse dans ce blog). Renseignez vous avec quels délais les grandes et très grandes entreprise paient leur fournisseurs.
Situation d'un système qui veut que l'on dépense, que l'on consomme même et surtout à crédit. Un des effets secondaires pervers est de faire exploser les délais des règlements des factures.
Les administrations aujourd'hui dépensent avant de toucher des subventions qui mettent un temps énormes pour être débloquées en plus de temps de traitement, énorme lui aussi, des règlements réelles. L'administration vote des budgets sans être certain de l'avoir mais c'est pas grave puisque fée crédit est là.
Tant que la situation permet un fonctionnement du crédit tout le monde est content. On oublie facilement que le crédit pour exister, il est obligé lui aussi de s'approvisionner avant de prêter. Sinon en cas de crise … de son nom réel « crise financière », l'entreprise (je parle des moyennes et petites entreprises) subit ce type de situation quasi ubuesque ou elle devient le terrain d'affrontement entre salariés et dirigeant comme si l'une de ces parties était responsable !!! ? Il n'y aura pas de gagnant quelque soit l'aboutissement de la crise de cette entreprise mais un perdant : l'entreprise (dirigeants et salariés) car les responsables ne sont mêmes pas nommés.


Autre exemple qui ne me rassure pas :
J'ai vu sur la télé belge des personnes entrer et sortir de ministères présentées comme des « experts » sur lesquels nos chers journalistes ont dit « ils n'ont tenu aucun propos ! ». Je passe sur les élus belges qui tiennent effectivement les mêmes discours que leurs homologues d'autres pays.
Cette situation qui consiste à ne pas faire parler des experts équivaut à se faire ausculter par un professionnel de la médecine mais entendre les résultats de ses examens par la sécurité sociale... après leur filtrage bien entendu; Bien sûr nous sommes en démocratie et on a le droit de parler. Les experts parlent mais tels des électrons libres au travers de quelques émissions ou livres qui n'ont pas la portée de nos chers gestionnaires du pouvoirs qui écoutent les experts mais dirige leur communication dès qu'elle a une portée trop grande.
Alors soit les élus sont des experts et donc qu'ils parlent soit ils ne le sont pas et dans ce cas qu'ils laissent parler les experts. Il n'y a pas qu'à la télé fiction qu'ils existe des « experts » et ils sont partout que ce soit à « Miami » à New York comme à Bruxelles, Paris Frankfurt, Luxembourg.....
L'histoire ne se répète pas elle bégaye. Rappelez vous au hasard : Chernobyl, les experts avaient dits et expliqués pourquoi cette centrale comportée des risques. Les élus ont caché puis atténué les risques ! Rappelez vous l'affaire du sang contaminé. Des experts avaient soulevé l'imbroglio financier de ces pratiques. Les élus se sont dits coupables mais non responsables. Rappelez vous... non allez vous savez comme moi que ces exemples sont nombreux pour ne pas dire que c'est à chaque fois pareil.
C'est à chaque fois un amalgame d'intérêts politico-financiers qui gère la crise dont ils sont eux même les responsables ! Même si le politique prétend ne pas être au courant et bien il est responsable d'avoir laisser faire sans se mettre au courant. Juge ou partie dit on. Ce n'est pas vrai pour tout le monde. Il existe des cumulards qui jonglent très bien avec les deux.

L'histoire bégaye dites vous. D'accord, alors pourquoi cette fois il en serait différent ?

Au nom de la généralité et sous couvert de l'intérêt général l'évidence est claire : l'avantage de l'individu prévaut à toutes les échelles sociales. Au mieux, par centres d'intérêts communs, des groupes d'intérêts convergents se forment pour combattre d'autres groupes. Et tant que je ne tombe pas dans ces « centre d'intérêt de grogne » je passe mon chemin en faisant du cocooning aveugle de ma situation...
Et puis, qui sait, comme dans le passé il suffit d'attendre le gros clash.... qui peut ensuite refaire redémarrer le système (sic). En attendant les vrais responsables préparent leurs abris pour rester en vie durant le clash et surtout pour de nouveau en profiter après !

Attention, je ne dis pas que tout le monde est ainsi mais hélas une encore trop grande majorité. Et ce qui est plus grave dans nos dirigeants. Alors comment voulez vous que l'on s'en sorte sainement et sereinement.

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