L'exemple Chrysler fournit la meilleure preuve de la justesse de mon raisonnement. Ce vendredi, Chrysler a redemandé une aide de 3 milliards de Dollars à l'Etat américain.
Mon raisonnement est le suivant : Il faut certes aider les grandes entreprises afin qu'ils ne fassent pas faillite, mais il faut en même temps les aider à gagner de l'argent. Ces entreprises peuvent seulement gagner de l'argent s'ils vendent leur produits. Afin que les gens puissent acheter leurs produits, il faut qu'ils aient du pouvoir d'achat. Le seul et unique moyen actuellement pour contrer cette crise est d'augmenter le pouvoir d'achat. En Amérique, je ne me fais pas de soucis pour cela. Obama en est conscient et suivant son plan et ses promesses, le pouvoir d'achat sera vite augmenté.
En Europe, ce n'est pas évident du tout. Les Chefs d'Etats ne réalisent toujours pas que la croissance passe par le pouvoir d'achat. Je tiens à préciser une fois de plus que cette crise a été déclenchée par les subprimes, mais les subprimes n'en sont pas la cause. A partir du moment où les banques ont arrêter à accorder les crédits, la crise s'est déclenchée brutalement. Cela est bien la preuve que les gens ne peuvent plus rien acheter s'ils n'ont pas de crédits. En 2006, j'avais prévu qu'une crise s'installerait en 2009 dans tous les pays de l'Europe. S'il n'y avait pas eu les subprimes, on n'en parlerait pas encore. Les subprimes n'ont rien fait d'autre qu'accélérer ce processus inévitable qu'est la crise actuelle.
Les Chefs d'Etats en Europe vont surtout s'étonner lorsque l'industrie automobile et les banques vont redemander de l'argent d'ici deux à trois mois. Peut-être vont-ils aider une fois de plus l'industrie automobile et les banques. Je me demande quand-même, comment l'industrie automobile et les banques vont rembourser ces crédits?
Aussi longtemps qu'il n'y a rien qui est fait pour le pouvoir d'achat, les industries ne peuvent pas décoller. Aussi longtemps que les industries ne décollent pas, leurs actions resteront bas. Aussi longtemps que les actions sont basses, les fonds seront bas et les banques ne gagneront pas d'argent. Il faut savoir que les banques encaissent des frais de gestions sur la valeur des fonds. La plupart des fonds sont actuellement à 40% de leur valeur de 2007. Le revenu des banques concernant les fonds est donc réduit de la même proportion.
Les dernières 30 années, il n'y a rien qui a été fait pour le pouvoir d'achat. Les mesures à prendre devront donc être conséquentes. Les Etats pourront uniquement financer cette augmentation du pouvoir d'achat s'ils réduisent leurs propres frais. Il n'est pas normal par exemple que l'emploi dans le secteur privé a progressé de 13% les dernières 20 années et l'emploi auprès des Etats de 26%! Si annuellement, on invente de nouvelles taxes et des procédures très compliquées, alors il faut engager des gens pour gérer cela. Dans le secteur privé, nous connaissons actuellement la méthode de calcul des centres de profits par secteur d'activité, par produit et par département. L'Etat ne fait pas cette analyse. Pour chaque nouvelle taxe créée il faudrait calculer :
- le nombre de personnes qu'il faut pour gérer cette nouvelle taxe (masse salariale)
- le coût des bâtiments qu'ils occupent avec tous les frais annexes
- le coût du mobilier
- le coût du matériel professionnel (ordinateurs, logiciels etc.)
- le coût du matériel roulant
- la diminution du pouvoir d'achat et ses répercussions sur les impôts directs et indirects
- le coût du chômage s'il y a diminution du pouvoir d'achat
- etc.
Ces calculs ne sont évidements pas faits. Et c'est exactement là la raison principale de l'explosion du nombre de fonctionnaires et la diminution du pouvoir d'achat avec à la clé la crise dans laquelle nous nous trouvons actuellement.
Il est très facile de critiquer la bourse comme un grand Casino. Cela peut seulement être dit de personnes qui ne comprennent rien au fonctionnement de la bourse. La bourse reflête exactement la santé économique future d'un pays. Actuellement, les économistes des bourses ne voient pas comment les entreprises pourront progresser d'ici un an et c'est pour cette raison que les actions ne bougent plus et restent à leur niveau le plus bas. Les cotations aux bourses se basent toujours sur les prochains bénéfices qu'une entreprise pourrait faire.
D'autre part, on a entendu les Chefs d'Etats dire qu'une baisse de la TVA n'apporterait rien puisque les gens achèteraient des produits importés. Les Chefs d'Etats sont alors pour l'Europe quand cela les arrange et contre quand cela les arrange aussi. En baissant la TVA par exemple en Allemagne et en France, aurait pu faire revivre le marché de l'automobile. Les allemands auraient acheté des voitures allemandes, des voitures françaises et aussi des voitures japonaises. Les Chefs d'Etats ne veulent surtout pas aider l'économie japonaise! Quelle erreur! Savent-ils combien de fonds japonais sont gérés par nos banques? Savent-ils combien les banques ont annuellement gagné sur la gestion des fonds japonais et asiatiques? Nous sommes dans une économie mondiale et il faut raisonner mondialement aujourd'hui. Si nous voulons nous retirer du marché mondial, c'est trop tard maintenant. Il ne fallait pas y entrer.
Le fait aujourd'hui c'est que si les Américains vont mal, les Européens vont mal aussi. Si les pays asiatiques vont mal, les Européens ont des problèmes aussi.
Si les Européens achètent des produits chinois, on parle d'importation. D'après les Chefs d'Etats, l'importation n'est pas bénéfique pour la croissance interne! C'est totalement faux. Savez-vous combien de gens en France et en Allemagne vivent des produits importés? L'argent qu'ils gagnent est à nouveau dépensé en grande partie dans l'économie locale. Les Chefs d'Etats pensent que la croissance passe par l'exportation. Encore totalement faux. Prenons des pays comme la Suisse et le Luxembourg. Ces deux pays produisent très peu et importent beaucoup. Cependant ces pays vont très bien dans la crise actuelle. Pourquoi? Parce qu'il y a du pouvoir d'achat. Et la croissance de ces deux pays vient exclusivement par la consommation. Par ailleurs, ce sont les pays aussi les moins endettés (7% du PNB pour le Luxembourg contre plus de 50% pour la France et l'Allemagne)! Le Luxembourg ne produit pas de voitures et quand-même 8% de la population active vit du marché automobile.
Quel sera l'avenir? C'est très simple: Les banques refont des crédits et l'économie va reprendre tout doucement pour ensuite tomber dans la crise du pouvoir d'achat que j'avais prévu pour la fin de l'année 2009.
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